La retraite est un sujet qui concerne chacun d’entre nous, mais qui ne cesse d’évoluer au gré des réformes. En 2025, plusieurs mesures entrent en vigueur, modifiant les conditions de départ et le calcul des droits. Pour les actifs comme pour les dirigeants, il est essentiel d’en mesurer les impacts afin de préparer une transition sereine et d’adapter sa stratégie patrimoniale.
Un âge de départ repoussé et une durée de cotisation accrue
La réforme initiée en 2023 poursuit sa mise en place, l’âge légal de départ sera progressivement relevé à 64 ans d’ici 2030. Dans le même temps, la durée de cotisation nécessaire pour obtenir une retraite à taux plein s’établit à 43 annuités, soit 172 trimestres.
Ces évolutions, dictées par le vieillissement de la population et la volonté de préserver l’équilibre du système par répartition, rendent la préparation individuelle d’autant plus déterminante. Elles concernent particulièrement les actifs aux carrières hachées ou aux parcours atypiques, qui devront redoubler de vigilance pour éviter une décote.
Des dispositifs assouplis pour accompagner la transition
La réforme introduit également davantage de flexibilité. Le dispositif « carrières longues » continue de permettre un départ anticipé, parfois dès 58 ans, sous conditions de trimestres validés. La retraite progressive, élargie à partir de septembre 2025, autorise une réduction d’activité à partir de 60 ans tout en percevant une fraction de sa pension.
Enfin, le cumul emploi-retraite se transforme, depuis 2023, il ouvre droit à l’acquisition de nouveaux droits, rendant l’option bien plus attractive pour ceux qui souhaitent poursuivre une activité après leur liquidation.
Capitalisation : un levier incontournable pour maintenir son niveau de vie
Si le système par répartition reste au cœur du modèle français, son rendement s’érode au fil des réformes. Pour compenser cette baisse attendue du taux de remplacement, la constitution d’une retraite par capitalisation devient un passage obligé.
Le Plan d’Épargne Retraite (PER), qu’il soit individuel ou collectif, permet d’optimiser sa fiscalité tout en se constituant un complément de revenus. Les travailleurs indépendants peuvent recourir au PER TNS, avec des plafonds de déduction renforcés. L’assurance-vie, de son côté, reste un outil souple et performant sur le long terme, tant pour la préparation de la retraite que pour la transmission patrimoniale, l’immobilier reste aussi un incontournable.
Ces solutions offrent aux épargnants la possibilité de diversifier leurs revenus futurs et de sécuriser leur niveau de vie.
Anticiper pour mieux décider
Chaque parcours est unique : statut social, trajectoire professionnelle, revenus, âge… autant de paramètres qui influencent les droits à retraite et les besoins de compléments. Dans ce contexte, un accompagnement personnalisé est indispensable.
Faire un point dès aujourd’hui avec un conseiller en gestion de patrimoine permet non seulement d’identifier les effets des réformes sur sa situation personnelle, mais aussi d’élaborer une stratégie adaptée, d’optimiser ses cotisations, d’utiliser les dispositifs d’épargne retraite, ou d’arbitrer entre capitalisation et prolongation d’activité.
Article rédigé par Tom BERTHOUT – Fideliance Patrimoine