Les bilans des sociétés permettent d’établir de façon précise les actifs et les passifs, les revenus et les charges et ainsi fixer les bénéfices engendrés par une entreprise. Il s’agit de données chiffrées, vérifiables et qui sont le reflet du bon état de santé ou non de la société. Mais il est une part, non quantifiable, non monétaire, très importante qui représente une valeur pour la société et qui se révèle essentielle à la fois pour la pérennité, la notoriété, mais aussi un élément déterminant lors d’une cession ou d’une fusion. Il s’agit du capital immatériel de l’entreprise, qui indique qu’une société est plus performante qu’une autre grâce à des éléments pas toujours mesurables, mais qui font la différence lorsque l’on compare deux sociétés de même type, de même activité et de même chiffre d’affaires.

Les différents domaines du capital immatériel de l’entreprise

Le capital immatériel, qui selon des études peut représenter entre 60 et 80% de la valeur totale de l’entreprise, comporte plusieurs domaines dont certainement le plus important qui est le facteur humain. Dans ce premier domaine, ce qui est fondamental c’est l’expérience et les compétences des équipes, leur niveau de formation, leur capacité de réactivité ou encore le niveau relationnel en interne et à l’extérieur de l’entreprise.

Le second domaine concerne les relations externes de l’entreprise à savoir celles dédiées aux clients, aux fournisseurs et aux divers autres partenaires. La qualité de ces relations permet de tisser un niveau de confiance vis à vis de l’entreprise, de renforcer sa notoriété et donc d’accroître sa capacité à se développer. Cette capacité d’expansion est d’ailleurs un autre élément du capital immatériel. Enfin, tous les rouages de l’organisation de l’entreprise, au travers notamment des process ou de sa digitalisation constituent également une part de ce capital.

Enfin, les aptitudes à l’innovation viennent également renforcer le niveau de ce capital immatériel et donc sa capacité à se développer.

Les méthodes de valorisation

Comme il est indiqué plus haut, le capital immatériel ne peut se mesurer, en tout cas pas avec des chiffres. Afin toutefois de pouvoir donner une valeur tout de même à ce capital, il est nécessaire de mettre en place des plans de stratégie pour optimiser l’entreprise, et ce, dans tous les domaines concernés. Par exemple, concernant les clients, il est possible d’établir des statistiques de satisfaction qui “donneront la température” à la fois au travers des chiffres, mais également des commentaires. Ces statistiques permettront, notamment, de mettre en place des mesures de redressement si nécessaire, de prévoir des actions de formation complémentaires en direction des équipes et ainsi de conforter l’image de marque et la notoriété.

Il en est de même pour les systèmes d’information et de digitalisation qui, au travers de leurs processus, de leur efficacité montreront leur pertinence au service de la rentabilité et donc de la valeur de l’entreprise.  En termes d’organisation, enfin, les procédures mises en place, dont le contrôle de l’application doit également exister. Cela doit permettre de fixer une rigueur toute nécessaire pour le bon fonctionnement, en analysant ainsi par exemple les risques de dysfonctionnement ou les gaspillages à éviter, qui pourraient avoir une incidence sur les résultats de la société.